Le compte personnel de formation représente un véritable succès. Les Françaises et les Française se le sont appropriés, et le dispositif est salué par tous les autres pays développés ; Aujourd’hui, ce CPF doit également participer à un objectif commun : atteindre le plein emploi en 2027.
La formation professionnelle en France, un dispositif gagnant pour les salariés et les entreprises
En introduisant la monétarisation du compte personnel de formation (CPF), la loi de 2018 (loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel) a permis à tous de (re)devenir acteur de son parcours de formation. Ainsi ? l’application mobile Mon Compte Formation a été téléchargé plus de 5,5 millions de fois, et elle permet de sélectionner de s’inscrire et de payer son action de formation en quelques instants. Plus de 20 millions de comptes CPF ont été activés, soit près de 80 % de la population.
Cet engouement des Français mais aussi des entreprises est salué par les autres pays, qui ambitionnent de s’inspirer de ce succès français.
Economiste à l’OCDE, Stéphane Carcillo souligne les atouts et les bénéfices d’un tel dispositif de formation : « L’Hexagone est devenu un exemple pour la formation professionnelle des salariés. Son modèle basé sur un compte crédité en euros permet à tous les actifs de se former. Peu d’autres pays ont un dispositif aussi efficace. »
Le choix des formations, une question d’intérêt national ?
En 4 ans, ce ne sont pas moins de 7 millions de français, qui ont suivi une (ou plusieurs) actions de formation. Le gouvernement souligne avec force que 70 % de ces apprenants sont ouvriers ou employés, quand traditionnellement les cadres étaient surreprésentés dans la formation professionnelle classique. Les autorités publiques veulent voir dans cette répartition la preuve, que la formation professionnelle constitue un véritable socle pour gagner en compétences.
Certes, les demandes de financement pour des formations en langues étrangères, pour passer le permis de conduire, des formations numériques sont majoritaires dans ces actions de formation. On ne doit pas masquer cependant, que la reprise d’études pour l’obtention d’un diplôme notamment en e-learning, ou encore les bilans de compétences et autres Validation des acquis de l’expérience représentent également des possibilités pour les actifs.
Une amplification du CPF pour atteindre le plein-emploi Si le plein-emploi est affiché comme l’objectif à atteindre en 2027, le gouvernement ne cache pas non plus son inquiétude quant à l’émergence de tensions sur le marché du travail. Certaines compétences deviennent difficiles voire impossibles à trouver. Le gouvernement n’entend pas que ces tensions nuisent au redressement économique de la France. Aussi, si les autorités publiques ont souvent souligné l’importance des fonds consacrés au CPF (9,5 milliards d’euros ont ainsi été dépensés depuis 2019), elles souhaitent néanmoins permettre un abondement de ce dernier, dès lors où le titulaire accepterait de s’engager dans une action de formation visant des compétences, pour lesquelles des tensions existent déjà actuellement.