Changer de métier est devenu courant au cours d’une carrière professionnelle. Le CPF de transition ambitionne d’accompagner chaque actif à pouvoir réorienter sa carrière en apprenant un nouveau métier. Depuis janvier dernier, le dispositif Transitions Collectives doit également permettre aux entreprises en difficulté d’accompagner leurs salariés dans leur projet de reconversion.
Le Compte Personnel de Formation en 2020
- 38.02 millions de comptes alimentés
- Moyenne de 1280 € pour le secteur privé
- Moyenne de 95.33 heures pour les agents publics
- 1,185 millions de dossiers de demandes de formation acceptées (depuis 21/11/2019)
- 1.44 milliard d’euros dépensés (depuis 21/11/2019)
Le CPF de transition, le socle pour réorienter sa carrière professionnelle
La transformation numérique a induit une très forte mutation du marché du travail. Bien souvent, on souligne l’importance des nouveaux métiers à émerger dans les années à venir, soulignant que de 50 % à deux tiers des emplois de demain n’existent pas encore aujourd’hui. La digitalisation explique en partie ces évolutions, tout comme la transformation écologique de nos sociétés. Face à ces nouveaux viviers d’emplois, pour lesquels la Réforme de 2018 relative au Compte Personnel de Formation (CPF) a été conduite, on doit aussi souligner que de nombreuses professions sont menacées, et que les salariés concernés doivent alors penser à se reconvertir. Le CPF de transition, qui remplace l’ancien Congés Individuel de Formation (CIF), doit permettre de financer les formations nécessaires à ces réorientations de parcours professionnel.
Avec la crise sanitaire, que nous traversons depuis plus d’un an désormais, ces mutations du marché du travail s’accélèrent, renforçant les besoins en reconversions professionnelles. Or, depuis le 15 janvier 2021, un nouveau dispositif doit permettre de mieux accompagner entreprises et salariés : Transitions Collectives.
Se former à un autre métier, du CPF de transition à Transitions Collectives
Transitions Collectives est un dispositif à destination des entreprises en difficulté. Lorsque ces dernières ont identifié les métiers menacés, elles peuvent accompagner leurs salariés dans leur parcours de formation, dans l’objectif d’éviter à ces derniers de devenir demandeurs d’emplois mais aussi avec l’ambition de leur permettre une réinsertion professionnelle sur leur territoire d’origine. En effet, dans chaque préfecture, une liste des métiers porteurs est déposée, Cette personnalisation par territoire permet donc aux salariés de s’engager dans une formation, qui peut durer jusqu’à 24 mois, afin d’apprendre son nouveau métier. A l’issue de ce parcours de formation, il pourra donc se reconvertir dans un secteur déjà identifié comme porteur.
A l’instar du CPF de transition, ce dispositif repose sur la mise en avant des compétences professionnelles recherchées par les entreprises, recrutant localement. C’est donc la garantie pour l’entreprise en difficulté de pouvoir proposer une reconversion ambitieuse et réaliste à ses salariés, apaisant ainsi le dialogue social. Si la rémunération intégrale du salarié est maintenue, elle bénéficie d’une participation de l’Etat, définie en fonction de la taille de l’entreprise :
- Pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, la participation de l’Etat est fixée à 40 %
- Pour les entreprises de300 à 999 salariés, cette participation est élevée à 40 %
- Pour les entreprises de moins de 300 salariés, la prise en charge de l’Etat est totale et le reste à charge pour l’entreprise nul.