Les salariés comme les entreprises perçoivent désormais la formation professionnelle comme un véritable investissement sur l’avenir. L’image d’une formation continue considérée comme « obligatoire et inutile » est désormais révolue.
Se former pour répondre aux évolutions du marché du travail, une réalité et une nécessité
En 2024, la formation professionnelle offre, plus que jamais un double visage :
- Satisfaire aux envies de « changer de métier » d’une grande partie des salariés et plus généralement des actifs,
- Anticiper les transformations profondes de nos économies, liées aux profondes mutations en cours (intelligence artificielle, transition écologique, ….)
Ainsi, l’édition 2024 du baromètre de la formation professionnelle de l’éditeur Dalloz Lefebvre souligne que près d’un dirigeant d’entreprise sur 4 (35 %) se déclare inquiet quant aux conséquences de ces évolutions sur le quotidien de leurs collaborateurs. Pour la grande majorité de ces entrepreneurs (71 %), la formation apparaît être le levier le plus pertinent et le plus efficace pour anticiper et préparer ces changements.
Pour pouvoir être performant demain et profiter des nouvelles opportunités nées de ces mutations, les salariés des entreprises doivent être formés dès aujourd’hui. C’est donc devenu un quasi-impératif au sein des entreprises. Du côté des salariés, même si on peut souligner une évolution conséquente du nombre de parcours de reconversion professionnelle, on doit mettre en avant l’ambition d’acquérir de nouvelles compétences, liées à ces mutations. Les formations bureautiques notamment sont plébiscitées par des actifs, provenant de secteurs d’activité multiples.
La formation professionnelle continue, une réalité aux multiples aspects
En revanche, le secteur de la formation professionnelle continue a lui-aussi connu de profondes évolutions au cours de ces dernières années. Si la crise sanitaire du coronavirus a (re)fait découvrir les atouts du Compte Personnel de Formation (CPF) à un grand nombre d’actifs, elle aura également engendré la multiplication des dispositifs pour se former.
Aujourd’hui, se former peut prendre de multiples formes, depuis les conférences et autres MOOC, accessibles directement en ligne, jusqu’aux actions de formation en présentiel en intra entreprise, en passant par le Blended Learning, il existe une multitude de solutions pour accéder à ce corpus de connaissances et de compétences à acquérir. Le parcours de formation n’apparaît plus, comme cela a pu l’être pendant longtemps, comme nécessairement linéaire.
En revanche, entreprises et salariés partagent une même vision des effets de cette formation continue : les résultats doivent être tangibles et opposables. En d’autres termes, se former doit pouvoir permettre aux apprenants de valoriser leur parcours avec des actions de formation reconnues.
En 2024, une formation continue plus accessible au plus grand nombre ?
Si la formation professionnelle a connu un essor conséquent au fil de ces derniers mois, elle est donc en quête d’une efficience accrue. Les actions de formation sont désormais évaluées en fonction des évolutions de carrière ou des changements de parcours, qu’elle rend possible. Ainsi, pour les salariés, mobilisant leur CPF, une des priorités reste de garantir leur employabilité sur le moyen et le long terme. (Cela répond avec l’ambition principale des entreprises, qui reste toujours de rester compétitif). C’est pourquoi, la décision d’instaurer une participation des apprenants lorsqu’ils actionnent leur CPF ne devrait pas atténuer la demande de formation. Selon le même baromètre déjà cité, 72 % des actifs se déclaraient prêts à « investir de l’argent » pour se former, quant 83 % affirmaient envisager de se former en dehors de leur temps de travail.