Projet de transition professionnelle, une quête incessante de …. Compétences

Projet de transition professionnelle

La transition professionnelle n’est plus, comme autrefois, réservée à celles et ceux souhaitant changer de vie, changer d’entreprise, changer de métier, … Aujourd’hui, les transitions professionnelles s’imposent comme inévitables au cours d’une carrière professionnelle, tant les compétences se multiplient et se renouvellent à un rythme de plus en plus rapide.

Apprendre à « se former et à évoluer », une compétence essentielle et même incontournable

La crise sanitaire du coronavirus a conforté le gouvernement dans ses convictions : le marché de l’emploi de demain sera, plus que jamais, basé sur les compétences. De la formation initiale des étudiants aux multiples actions de formation continue, dispensées aux actifs, cette prise en compte se révèle d’autant plus importante à une époque, où la transformation numérique multiplie les changements du quotidien de l’entreprise et accélère le rythme de ces évolutions.

Pour pouvoir y répondre, les acteurs économiques recherchent donc des candidats, prêts et formés à « se former en permanence ».  C’était tout l’esprit de la loi de 2018 « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » : de la monétarisation du compte personnel de formation (CPF) au renforcement des dispositifs pour accompagner les projets de transition professionnelle, la réforme visait à accompagner tous les actifs à sécuriser leur parcours professionnel.

En d’autres termes, chacun doit pouvoir, au cours de sa vie professionnelle, acquérir de nouvelles compétences pour exercer une autre fonction voire un autre métier. Projet de transition professionnelle quand il s’agit de changer d’entreprise ou de métier, action de formation pour gagner en compétences quand il s’agit d’optimiser sa capacité à évoluer au sein de la même entreprise, ces « transitions professionnelles » se multiplient avec plus d’intensité depuis le début de la crise sanitaire.

La reconversion professionnelle, un enjeu majeur pour optimiser les parcours de formation

L’importance prise par ces actions de formation se ressent aussi bien du côté des salariés que de celui des entreprises. Même si l’ambition originelle de renforcer le pouvoir de chacun d’être le « propre acteur de son parcours de formation » demeure, les autorités entendent cependant les demandes des acteurs économiques, qui s’inquiètent d’une pénurie de compétences.

Les métiers du digital -Il ne s’agit pas du seul secteur d’activité concerné – affichent déjà certaines tensions. Parce que les entreprises ne peuvent pas, à elles seules, atténuer ce déficit de compétences à travers leur plan de développement des compétences, elles demandent que des efforts soient accomplis s’agissant du choix des salariés eux-mêmes. En d’autres termes, les entreprises sollicitent un plus grand encadrement des formations choisies par la mobilisation du CPF. Il faut que les compétences visées soient plus en phase avec celles recherchées par les acteurs économiques.

C’est ce que semble préparer le gouvernement, qui entend conforter la place des actifs dans la co-construction d’un parcours de formation mais aussi consolider les exigences des acteurs économiques notamment en termes de compétences.

La régulation est nécessaire si l’on veut garantir sa durabilité

Par ces termes, Mme Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels, résume parfaitement ce besoin, qui s’est déjà traduit en ce qui concerne la qualité des actions de formation par l’adoption du Label Qualiopi ou encore pour tout ce qui touche à la lutte contre la fraude / arnaques au CPF.

Aujourd’hui, il est temps de réguler les transitions professionnelles dans un objectif de convergence des intérêts, qu’il s’agisse de la validation des acquis de l’expérience (VAE) , d’une action de formation à proprement parler ou d’un bilan de compétences. C’est ce que confirme Mme Carole Grandjean en soulignant que « le catalogue des formations devra être mieux ciblé vers les métiers en tension et les besoins de l’économie ». Et cette ambition devrait rapidement se concrétiser puisqu’un projet de loi est attendu pour les premières semaines de l’année 2023.

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