Pourquoi se former passe-t-il nécessairement par le numérique ? 

formation numérique

Se former en 2025 doit répondre à un enjeu essentiel à l’intérêt général : répondre au défi des compétences de demain. 

Les actifs, en France comme en Europe, ne peuvent pas répondre à l’intégralité des besoins des entreprises. C’est encore plus vrai dans le domaine du numérique et de l’informatique. Aussi, la formation continue doit-elle s’imposer comme un levier pour réussir à combler ce déficit de compétences. C’est un enjeu pour l’avenir professionnel de chacun mais aussi pour la productivité du pays. 

Acquérir des compétences avec un objectif prioritaire : l’employabilité 

Le marché du travail est, depuis plusieurs années, en perpétuelle transformation. La transformation digitale a notamment impliqué l’émergence de nouvelles compétences, indispensables au développement des entreprises. Ces besoins – les nouveaux comme ceux à venir dans les années à venir – sont essentiels pour rester compétitifs et pour ne pas se laisser distancer par les concurrents internationaux. Aussi est-il primordial que les entreprises puissent recruter les candidates et les candidats, pouvant justifier de ces nouvelles compétences. On pense naturellement à celles liées au développement Web, à la Cybersécurité, à la Data Science, … 

Puisque ces compétences évoluent rapidement, les actifs ont donc besoin de se former en continu pour pouvoir les acquérir et satisfaire à ces attentes. Cela fait de la formation professionnelle continue un enjeu majeur dans cette quête de productivité et d’efficacité. Aujourd’hui, l’objectif apparait donc comme simple : accompagner les actifs à privilégier des actions de formation, qui renforcera leur employabilité immédiate au sein de ces entreprises. 

Numérique et informatique, les deux priorités pour la formation continue 

Ce constat, dressé en France, se vérifie pour toute la zone euro. C’est ce qu’a confirmé la commission européenne avec la publication d’une synthèse dédiée à ce sujet en décembre 2024. Ainsi, les décideurs européens se sont alarmés que le taux de vacances (proportion des emplois ne trouvant pas de profils adéquats) au sein de l’Union européenne se soit élevé à 2.4 % en 2024. Ces pénuries de compétences sont particulièrement importantes dans les secteurs de la Science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. 

Dans le domaine du numérique, les besoins sont encore plus conséquents, puisque la commission européenne souligne qu’un peu plus d’un actif sur deux (55.6 %) possède les compétences numériques de base. En France comme partout ailleurs en Europe, l’objectif en la matière est de dépasser les 80 % d’ici 2030

La formation continue dans le numérique, le Digital et l’informatique s’impose donc être une priorité absolue pour ces prochaines années. C’est ce qu’avait déjà explicité Mario Draghi dans son, rapport sur la productivité en Europe en soulignant : 

«l’UE est peu développée dans les technologies émergentes qui seront le moteur de la croissance future».

Dans ces conditions, le numérique et plus généralement l’informatique figurent comme les compétences indispensables pour l’employabilité des actifs. Aussi est-il nécessaire d’agir rapidement. 

Faire des formations numériques un socle pour le parcours de formation de tous les actifs !

 En France, le plan d’Investissement des Compétences (PIC) – 15 milliards ont été dépensés entre 2018 et 2023 –  fut une première réponse. Beaucoup d’observateurs jugent cette initiative insuffisante, car n’ayant pas pris en compte la globalité des acteurs concernés. Certes, la montée en compétences numériques doit concerner tous les actifs, depuis les publics éloignés de l’emploi et souvent peu formés, jusqu’aux jeunes actifs diplômés, qui doivent pouvoir continuer à étudier tout au long de leur vie professionnelle. Validation des acquis de l’expérience (VAE), formation professionnelle qualifiante ou diplômante, reprise d’études supérieures pour obtenir des titres RNCP de niveau 7 (EU) , reconnus de niveau BAC +5, le développement de l’alternance dans le digital … les dispositifs se sont multipliés quelques années, et il faut amplifier ces efforts. Mais il faut aussi participer au changement de l’opinion publique, car tout actif doit être conscient de l’importance de ces compétences numériques sur sa propre carrière professionnelle.  A titre individuel, tout actif doit pouvoir mobiliser son Compte Personnel de Formation (CPF) pour développer de nouvelles compétences (numériques) et ainsi mieux se positionner sur le marché de l’emploi.

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