On enregistre, en France, une augmentation significative des projets de reconversion professionnelle. Cela ne s’explique pas uniquement par la multiplication des ambitions individuelles mais cela traduit bien une évolution profonde du marché du travail. Une évolution qui devrait encore s’amplifier dans les années à venir.
La reconversion professionnelle, une étape désormais essentielle au cours de sa carrière
Le marché du travail est en pleine mutation depuis plusieurs années, et des transformations sont encore à l’œuvre actuellement. De la nécessaire transition écologique à l’incontournable transformation numérique, de nombreux facteurs expliquent ces (r)évolutions. Ces dernières ont été pleinement intégrées par les acteurs économiques, qui anticipent leur avenir et leur développement. Mais elles ont également été assimilées par les actifs, qui sont aujourd’hui pleinement conscients que la linéarité de la carrière professionnelle, telle que nous l’avons connu, est désormais révolue.
Tous les actifs (mais aussi les étudiants préparant leur projet professionnel) ont intégré cette nouvelle dimension : nous serons tous amenés à devoir occuper deux, trois ou plus encore de métier au cours de notre carrière. Bien évidemment, cette nécessité de changer de métier implique pour chacune et chacun d’une obligation d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances, nécessaires à l’exercice du nouveau métier visé. Cela renforce l’intérêt et la pertinence de la formation professionnelle continue.
Aujourd’hui, la reconversion professionnelle n’est plus synonyme de réaction face à un accident de parcours, mais bien comme une étape essentielle de tout projet professionnel.
Au-delà de l’action de formation, la reconversion professionnelle implique un changement de paradigme
Cette évolution se révèle plus importante qu’il n’y parait. Pendant longtemps, les actifs privilégiaient les formations professionnelles continues pour renforcer leur savoir-faire et leurs compétences. Dans certains cas, s’inscrire à une formation permettait de valider des compétences partiellement acquises par l’expérience professionnelle. Ainsi, valider une action de formation bureautique permettait aux salariés d’attester de leur maitrise de tel ou tel outil (Microsoft, Excel, Powerpoint, …).
Aujourd’hui, cette recrudescence des projets de reconversion professionnelle change la dimension de cette nécessité de se former. Dans certains cas, il s’agit d’apprendre un nouveau métier, quitte à ce que cela implique de reprendre des études. Si cette nouvelle approche répond à la transformation du marché du travail, elle bénéficie également des évolutions connues dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle. Les formations en distanciel et en ligne (e-learning) ont facilité la mise en œuvre de certains projets de reconversion. Aujourd’hui, des actifs souhaitant répondre aux attentes des entreprises peuvent ainsi reprendre des études supérieures dans le numérique sur une plateforme d’e-learning comme Webknowledge.
Des accompagnements ciblés pour changer de métier !
Parce que ces ambitions individuelles répondent à un enjeu d’intérêt général (atteindre le plein-emploi en luttant contre les pénuries de compétences), ces parcours de reconversion professionnelle sont davantage accompagnés par les autorités publiques. Certes, la réforme du Compte Personnel de Formation (CPF) a initié ce changement de paradigme. Et même la réforme du financement de ce CPF (avec l’instauration d’un reste à charge de l’apprenant) ne menace pas l’essor de ces reconversions.
Cela va même permettre aux acteurs économiques d’être davantage partie prenante dans la définition des parcours à privilégier. Car l’augmentation importante des besoins dans le domaine du numérique, de l’informatique notamment dans les années venir ne pourra pas être solutionnée par les seuls jeunes diplômés. En d’autres termes, pour pouvoir être efficace et en perspective de développement demain, les entreprises ont besoin que les actifs d’aujourd’hui s’engagent dans de tel projet de reconversion dès aujourd’hui.