Se former en permanence pour s’adapter aux innovations et aux nouvelles tendances est devenu une habitude pour une grande partie des actifs. La formation continue est désormais considérée comme essentielle et incontournable pour optimiser son employabilité et envisager plus sereinement son avenir professionnel. Comment cela se traduit-il au quotidien ?
La formation professionnelle, une routine pour une grande partie des actifs
En quelques années, le Compte Personnel de Formation (CPF) a été adopté par la très grande majorité des actifs. Ainsi, en 2024, ce ne sont pas moins de 1.3 million de formations qui ont été financées pour un montant total de 2.1 milliards d’euros. Cela souligne, que la loi de 2018 (loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel) a atteint son objectif premier, à savoir : rendre chacune et chacun responsable et acteur de son parcours de formation.
Les actions de formation financées sont aussi innombrables que variées. Du permis de conduire aux formations digitales, de l’apprentissage des langues aux certifications attestant de la maitrise de certains outils numériques, la diversité des actions de formation suivies répond aux multiples attentes des actifs d’aujourd’hui. Cependant, plutôt que de se concentrer sur la nature de ces formations, il apparait plus important encore d’identifier les raisons pour lesquelles les actifs d’aujourd’hui mobilisent leur CPF.
Quand le CPF répond aux ambitions personnelles des actifs …
Pourquoi les actifs mobilisent-ils leur CPF ? Pour évoluer professionnellement ? Pour suivre une passion ? Pour envisager un changement de métier ? Pour se faire plaisir ? Un sondage réalisé en mars 2025 par l’IFOP permet de disposer des principaux éléments de réponses pour les cadres employés en France. En interrogeant les cadres sur l’utilité d’une action de formation, ceux-ci ont ainsi identifié les principales attentes à savoir :
Développer des compétences utiles pour le métier actuel (27 %)
Acquérir des compétences transférables vers un autre métier (13 %)
Les deux à la fois (58 %)
Cela démontre, que les personnes interrogées sont conscientes de l’importance de la formation professionnelle continue sur leur parcours professionnel. Ainsi, près d’un cadre sur 3 (31 %) reconnait que la principale attente vis-à-vis des formations réside dans la capacité à conserver son emploi. La mise à jour des compétences, et celles liées au numérique apparaissent alors essentielles et en premier sur cette liste, s’impose donc comme une priorité. Pour d’autres, le parcours de formation doit également permettre de répondre aux envies de changement de métier (7 %) avec des actions plus structurées et plus engageantes. Reprendre des études pour apprendre un nouveau métier peut alors constituer une réponse adaptée, d’autant plus que la VAE (Validation des Acquis de l’expérience) peut faciliter l’obtention d’un diplôme.
Quelles formations financer en priorité en 2025 ?
Si les actifs ont pris conscience de la nécessité de la formation continue pour renforcer leur avenir professionnel, ils ressentent également des doutes quant au choix de l’action de formation à privilégier. Ainsi, pour 66 % des cadres, la priorité résiderait dans les compétences purement professionnelles, les Hard Skills. Il s’agit alors de suivre les innovations et les nouvelles tendances, mais aussi de ne pas se laisser distancer par certaines innovations de rupture (Intelligence artificielle notamment). D’un autre côté, près d’un cadre sur trois (31 %) privilégie les Softs Skills, attestant de la compréhension de la montée en puissance de ces qualités personnelles. On retrouve un désir de formation pour les compétences managériales (17 %) et pour développer ses qualités de communication (7 %). Cet état des lieux donne des pistes, soulève des tendances. En revanche, chaque situation reste unique et singulière. C’est pourquoi, chacun doit s’appuyer sur son expérience pour identifier les leviers de progrès en fonction de ses propres objectifs. Les compétences purement professionnelles seront incontournables pour un apprenant souhaitant apprendre un nouveau métier. En revanche, un senior sera plus intéressé de mettre ses compétences à jour, afin de consolider son employabilité.
