Les salariés et les entreprises sont de plus en plus nombreux à choisir des actions de formation consacrées au numérique. Cela résulte de l’évolution de nos sociétés, et l’accélération du rythme d’apparition des innovations pourrait bien amplifier la tendance dans les années à venir.
Se former à titre individuel dans un intérêt général : lutter contre la pénurie de compétences
Plus que jamais, la formation professionnelle continue constitue un axe fort du gouvernement pour parvenir à son objectif principal : le retour du plein emploi. Naturellement, le compte personnel de formation (CPF) figure parmi les leviers à renforcer, mais il n’est pas le seul bien au contraire. Pour les autorités publiques, se former tout au long de sa vie professionnelle doit permettre à toutes et tous d’acquérir les compétences, dont les entreprises ont (et auront) besoin.
S’inscrire à une action de formation doit ainsi contribuer à lutter contre les menaces de pénuries de compétences, qui se profilent dans certains secteurs d’activité. Les métiers du numérique sont concernés au même titre que les métiers du soin et de l’aide à la personne. Qu’il s’agisse des métiers liés au développement web et/ou informatique, au Webmarketing ou encore à l’Intelligence artificielle ou au Big data, tous les métiers informatiques et numériques connaissent actuellement des tensions. Puisque la formation initiale ne permettra pas, à court terme, de combler ces carences, la formation continue apparaît être la voie à privilégier.
L’expérience professionnelle, des compétences à valoriser pour monter en compétences
Puisque la France ne réussira pas à former, dans les années à venir, suffisamment de diplômés pour satisfaire à la demande des entreprises, les autorités privilégient donc la voie de la formation professionnelle pour y parvenir. Les actifs doivent pouvoir capitaliser sur leurs expériences. Dans les métiers du numérique, l’expérience professionnelle représente encore plus un avantage, tant ces métiers sont concernés par une évolution constante des pratiques. Les innovations sont si nombreuses, que les diplômés d’aujourd’hui ont eux-aussi besoin d’une mise à niveau en continu.
La VAE se donne pour objet de valoriser ces compétences acquises par la pratique professionnelle.
Le décret du 27 décembre 2023 a officialisé les décisions législatives prises concernant la réforme de la validation des acquis de l’Expérience. Par ce dispositif de la VAE, le gouvernement entend donc bien faciliter les procédures et raccourcir les délais. L’organisme en charge du déploiement de ces mesures, France VAE, proposera ainsi à toutes les candidates et à tous les candidats de débuter l’ensemble de leurs démarches directement sur une plateforme entièrement dématérialisée. Les actifs doivent, par leur appropriation de ces parcours de VAE, pouvoir satisfaire à de nouveaux projets de transition professionnelle.
La formation professionnelle pour les métiers du web : le tremplin pour anticiper les besoins à venir
Cependant, la VAE ne suffira pas, à elle seule, à satisfaire à l’ensemble de ces besoins. Si les entreprises sont appelées à se mobiliser notamment à travers leur plan de développement des compétences, les salariés sont eux-aussi incités à prendre conscience de cet impératif. Gagner en compétences notamment numériques constitue une condition incontournable pour gagner en employabilité. Les dernières innovations accélèrent encore cette évidence. Ainsi, le Big Data et l’Intelligence artificielle révolutionnent des pans entiers de notre activité. Certes, des besoins se font ressentir pour des experts de ces nouveaux outils, mais c’est l’ensemble des collaborateurs des entreprises qui s’en trouvent impactés.
Pouvoir envisager sereinement son avenir professionnel ou pouvoir se projeter dans un projet de transition professionnelle ne peut plus (et cela s’accentuera dans les années à venir) s’envisager sans attester d’un minimum de compétences numériques. Les actions de formation se multiplient, et les actifs sont invités à privilégier ce type de formation plutôt que des formations moins certifiantes professionnellement parlant (comme le permis moto par exemple). Plus que la formation, ce sont désormais les spécialités auxquelles se consacre cette dernière, qui figurent en tête des priorités du gouvernement mais aussi des acteurs économiques. La formation numérique s’impose, peu à peu, comme un passage obligé.